
Comment jouer la main gauche dans la sonate au clair de lune de Beethoven ?
Voici la rediffusion de l’atelier piano. Il s’agit de voir la main gauche du premier mouvement de la sonate au clair de lune de Beethoven.
De prime abord, lire une partition de piano n’est pas un exercice aisé, et cela peut même faire peur lorsque l’on est débutant.
Et pourtant, il faut souvent passer par là avant de parvenir à jouer un morceau.
Pour commencer avec la lecture de partition, il faut se familiariser avec tous les éléments composant une partition ce que l’on appelle les symboles musicaux.
Ensuite, il faut s’entraîner en suivant une méthode. C’est d’ailleurs ce que nous allons voir dans cet article.
Que vous soyez pianistes débutants ou confirmés, je vous donne ici toutes les clés pour bien démarrer avec la lecture de partition et vous aider dans votre pratique du piano de manière générale.
L’apprentissage de la lecture de partition de piano demande forcément du temps et du travail. De toute manière, c’est le B-A.BA en musique, et le piano n’échappe pas à la règle. Je le répète souvent : le piano est un des instruments les plus exigeants. Mais attention, le piano rime aussi avec plaisir. Et l’on peut s’amuser tout en essayant d’être le plus rigoureux possible.
Alors, comment lire une partition de piano ?
Pour lire une partition de piano, nous devons lire :
Dans un premier temps, nous allons aborder les éléments indispensables à la lecture de partition et la lecture de notes, puis dans un second temps les 5 étapes de lecture.
Vous le verrez par la suite, les 5 étapes consistent à lire votre partition dans sa globalité, puis à la lire de manière approfondie. Ensuite, vous analysez le rythme et installez une pulsation. Une fois ces 4 premières étapes franchies, c’est le moment de se mettre au piano pour déchiffrer votre partition en temps réel.
En France, la méthode classique pour apprendre le piano passe par la lecture de partition. C’est pourquoi, dans les conservatoires il est d’usage de pratiquer un an de solfège avant de débuter le piano.
Mais, lire une partition n’est pas la seule manière d’apprendre à jouer du piano.
Dans un précédent article, je vous montrais comment utiliser l’oreille pour apprendre à jouer vos morceaux préférés au piano.
Si vous ne l’avez pas lu, vous pouvez le retrouver en suivant ce lien : Comment jouer d’oreille ?
La méthode orale (à l’oreille) et la méthode écrite (avec partition) sont toutes deux complémentaires pour apprendre à jouer du piano. Elles ont chacune leur intérêt.
D’ailleurs, si vous vous demandez quelle est la meilleure manière d’apprendre le piano, je vous invite à lire mon article Apprendre la piano, méthode orale ou écrite ?
On appelle le déchiffrage la période durant laquelle vous commencez à lire une partition pour la première fois, tout en la jouant au piano.
Quand nous apprenons un nouveau morceau de piano, le déchiffrage peut être plus ou moins long en fonction de chacun. Pour ma part, je considère que le stade du déchiffrage d’un morceau dure entre 1 et 3 semaines. Au bout de 3 semaines, vous êtes capable de jouer le morceau en entier dans un tempo un peu lent. Le morceau doit être reconnaissable, même si vous faites quelques erreurs et que vous manquez de fluidité.
Si vous n’arrivez pas à jouer le morceau, c’est certainement qu’il est trop difficile pour vous. Dans ce cas, vous avez deux options : la première consiste à apprendre seulement une petite fraction de ce morceau si difficile, et de remettre l’apprentissage du morceau en entier à plus tard. La deuxième option consiste à vous tourner vers un morceau plus facile.
Rentrons à présent dans le vif du sujet.
En musique, la portée a été inventée pour écrire sur papier la hauteur des notes.
Actuellement la portée est un ensemble de 5 lignes superposées. Dans les premières traces d’écriture de la musique occidentale, on trouve des partitions avec une ligne, puis 2, 3 et maintenant 5.
Exemple d’une portée musicale :
On compte toujours les lignes de la portée du bas vers le haut.
J’ai numéroté chacune des 5 lignes de la portée musicale dans l’exemple ci-dessous.
On compte toujours les 4 interlignes de la portée du bas vers le haut.
En bas, les notes sont dans le registre grave. En remontant vers le haut, les notes sont de plus en plus aiguës.
J’aime dire que la portée “porte” les notes. Les notes sont écrites avec des petits traits ou des petits ronds. Les notes peuvent être écrites sous la ligne, sur la ligne, dans l’interligne ou encore au-dessus de la portée.
Voici un exemple de notes placées sur les lignes :
Et des notes placées dans les interlignes.
Il arrive qu’on écrive des notes en dehors de la portée. Une note écrite sous la portée a un son plus grave qu’une note écrite dans la portée.
On ajoute des lignes supplémentaires horizontales pour étendre la portée. Les lignes supplémentaires sont en-dessous de la portée pour des sons de plus en plus grave. Et des lignes supplémentaires au-dessus de la portée pour les sons de plus en plus aigus.
Au piano, on joue avec deux mains. Dans un souci de clarté, chaque main est écrite sur une portée différente. Cela vient d’une tradition ancienne de l’écriture du chant. Chaque voix était écrite sur une portée différente. Au piano, on a gardé cette tradition. Sur une partition, chaque main est écrite sur une portée différente. Et en principe, la clé de sol est utilisée pour la main droite, et la clé de fa pour la main gauche.
Voici les deux portées. Une clé de sol pour la main droite, une clé de fa pour la main gauche.
On utilise donc deux portées musicales différentes. Elles sont reliées par une accolade. On appelle ça un système.
Les deux portées musicales reliées par une accolade sont appelée un “système”.
Chaque détail compte : voici un système de deux portées musicales pour les partitions de piano.
La portée du haut est une portée avec une clé de sol.
La portée du bas est une portée avec une clé de fa.
Mais pourquoi a-t-on deux clés différentes ?
Une clé ouvre une porte. J’aime penser qu’une clé musicale ouvre une portée. Grâce à cette clé, nous savons comment lire les notes écrites. Car chaque clé fonctionne différemment.
En clé de sol, la deuxième ligne en partant du bas correspond à la note SOL.
En clé de fa, la 4e ligne en partant du bas sert de référence et indique la note FA.
Les notes de la gamme s’écrivent successivement sur la ligne, dans l’interligne, sur la ligne, dans l’interligne.
Voici un exemple avec les notes de la gamme de la gamme de Sol en clé de sol.
Faisons un petit point sur le do central du piano.
La clé de sol et la clé de fa ont une note en commun : le DO. C’est ce que j’appelle le DO central. Ce DO est placé environ au milieu du clavier. On l’appelle aussi le do du milieu ou le do de la serrure. En partant de la gauche, c’est le 4e DO. Il marque comme une sorte de limite du territoire pour chacune des mains. Cela fonctionne un peu comme une frontière ouverte. Chaque main a son territoire mais il est possible pour chacune d’elles d’aller dans le territoire de l’autre.
Dans la représentation ci-dessous, la note apparaît en bleu. De même pour la touche correspondante sur le clavier.
Le terrain de jeu de la main droite démarre sur le DO et s’étend sur toute la partie droite du clavier. Les notes seront écrites sur la portée au-dessus de la note bleue.
Dans la représentation ci-dessous, la note apparaît en bleu. De même pour la touche correspondante sur le clavier.
Le terrain de jeu de la main gauche débute sur le DO et s’étend sur toute la partie gauche du clavier.
La main gauche notée en clé de FA peut continuer à monter dans les aigus. Elle va jouer les notes habituellement jouées par la main droite.
Pour écrire ces notes aigues, nous utilisons les lignes supplémentaires.
Dans la partie gauche nous avons « Do Re Mi Fa Sol » noté en clé de FA. Les notes sont jouées par la main gauche.
Dans la partie de droite, nous avons « Do Re Mi Fa Sol » noté en clé de Sol. Les notes sont jouées par la main droite.
C’est 2 manières différentes d’écrire et de jouer exactement les mêmes notes.
La différence est dans la manière e jouer. La main gauche jouant des notes un peu plus aigues qu’habituellement.
CQFD !
Maintenant que nous avons vu la hauteur des notes, nous allons voir la durée des notes ainsi que leur valeur.
La valeur des notes détermine la durée de la note. Certaines notes sont longues, d’autres brèves. Les valeurs de notes sont pensées soit en succession de notes brèves ou longues ou alors en division du temps. La première manière de penser les valeurs de notes remonte à l’antiquité avec l’anapeste et le dactyle. La 2e manière de penser le temps est la plus répandue de nos jours. On prend la valeur la plus longue et on la divise en 2 parties égales.
La Ronde vaut deux blanches. La blanche vaut deux noires. La noire vaut deux croches. La croche vaut deux double croche. La double croche vaut deux triples croches.
Les valeurs les plus utilisées vont de la ronde à la double croche. La valeur de notes la plus longue est la carrée, c’est une note qui dure 8 temps. Concernant les valeurs de notes les plus courtes, on peut trouver des triples croches, quadruples croches, quintuples croches pour les valeurs de notes les plus rapides.
La terminologie :
La terminologie vient du dessin que représente la note.
La Ronde est dessinée avec un cercle. Le cercle est laissé vide. Il n’est ni rempli d’encre et il n’y a pas de hampe de note.
La blanche reprend le dessin de la Ronde, avec une hampe de note en plus.
La noire reprend le dessin de la Blanche dont l’intérieur est noirci à l’encre.
La croche reprend le dessin de la noire à laquelle on ajoute un crochet à la hampe.
La double croche reprend le dessin de la croche à laquelle on ajoute un 2e crochet à la hampe.
Et vous l’aurez compris, la triple croche reprend le dessin de la double, à laquelle on ajoute un 3e crochet à la hampe.
Très important, le nom de la valeur de note vient de la forme du dessin de la note. Il y a souvent une confusion dans le nom de certaines valeurs courtes. Par exemple pour les doubles croches, un débutant aura souvent envie de dire quart de croches et idem pour les triples croches, le non initié aura envie d’appeler ça une huitième de croche. Comme vous le voyez, on n’utilise pas la division du temps pour nommer le rythme. On utilise ce qu’on voit sur le dessin : un crochet = une croche / un double crochet = une double croche, un triple crochet = une triple croche.
Certaines notes peuvent être reliées entre elles. C’est le cas des croches, doubles croches, et des triples croches.
Voici 1 croche et ensuite 2 croches reliées par une ligature.
Voici, ci-dessous :
1 double croche, 2 doubles croches, et 4 doubles croches, reliées par une double ligature.
La lecture rythmique est bien plus complexe que la lecture de note. C’est normal de mettre plus de temps à ressentir le rythme d’après une partition. Si la lecture rythmique vous intéresse et que vous souhaitez approfondir ce sujet, faites-le moi savoir dans les commentaires.
En musique, on note tout, y compris les moments où l’on ne joue rien. Pour cela, on utilise les silences. Il existe autant de silences que de valeurs de notes.
Voici comment s’écrivent les silences :
La demi pause est notée par un trait sur la 3e ligne. Une ½ pause vaut 2 temps.
Le soupir est noté par un joli dessin original comme celui-ci. Un soupir vaut 1 temps.
Le demi soupir est noté avec le symbole ressemblant au chiffre 7 (sans la barre horizontale). Le ½ soupir vaut 1/2 temps.
Le quart de soupir se dessine comme un ½ soupir auquel on ajoute un crochet supplémentaire. Un ¼ de soupir vaut ¼ de temps.
Le Huitième de soupir se dessine comme un un ¼ de soupir auquel on ajoute un crochet supplémentaire.
Un huitième de soupir vaut ⅛ de temps.
Dans les partitions manuscrites, le soupir est parfois noté avec par un symbole ressemblant au chiffre 7 à l’anglo saxonne (C’est à dire sans la barre horizontale du sept) dessiné en miroir.
La valeur des silences fonctionne comme le tableau de valeurs de notes.
On a donc :
Dans un souci de clarté de lecture, le morceau de musique est divisé en parties égales. Chaque partie se nomme une mesure. La mesure est indiquée grâce à une barre qui traverse verticalement la portée. Chaque mesure contient le même nombre de temps. Le nombre de temps est déterminé par le chiffrage de mesure.
L’image ci-dessous représente les barres de mesure sur un système clé de sol et clé de fa. Vous pouvez remarquer que les barres de mesure sont reliées entre la clé de sol et la clé de fa.
Au début de chaque partition, on voit toujours deux chiffres notés l’un par-dessus l’autre. Ces deux chiffres sont une indication par rapport au rythme du morceau. Ecrire les hauteurs de notes ne suffit pas, on doit savoir comment faire pour ressentir les points d’appui rythmiques et la pulsation. Vous savez, la pulsation c’est le mouvement de ton pied quand tu entends une musique bien rythmée.
La musique est constituée de sons et de rythmes. Toutes les musiques sont basées sur le rythme. Je pense que le rythme est bien plus important que les notes. Le rythme de chaque morceau est basé sur une pulsation régulière. Trouver une pulsation régulière est facile car nous l’avons tous à l’intérieur de nous. Il suffit d’écouter battre son cœur, et on a un exemple de pulsation régulière.
Le chiffre du haut t’indique le nombre de temps par mesure et le chiffre du bas indique l’unité de temps. Le nombre de temps, c’est très facile à comprendre, mais l’unité de temps complique un peu les choses. (Ah les théoriciens de la musique… N’auraient-ils pas pu inventer un système plus simple ?)
Oui l’unité de temps c’est un peu complexe à comprendre. Pour faire simple on va dire que dans 90% des cas on a le chiffre 4, ou le chiffre 8 en bas.
Le choix des chiffres n’est pas là par hasard. Je te disais plus haut que le rythme est pensé par la division des valeurs longues. Tu vas comprendre la logique : le chiffre 4 représente la noire car il faut 4 noires pour diviser une ronde. Et le chiffre 8 représente la croche car il faut 8 croches pour diviser une ronde.
Quand tu as le chiffrage :
Voici un exemple de chiffrage de mesure à 2, 3 et 4 temps avec la noire comme unité de temps.
Pour les chiffrages avec la croche comme unité de temps. La croche est notée 8 :
Voici 3 exemples de chiffrage de mesure à la croche.
Le chiffrage de mesure est un sujet extrêmement complexe. Si vous aimeriez comprendre un peu plus comment cela fonctionne, faites-le moi savoir dans les commentaires du blog. Et je vous ferai un article spécialement conçu pour comprendre le chiffrage de mesure avec tous les détails.
Depuis près de 3 siècles, nous utilisons un système tempéré. Dans ce système, il existe deux sortes d’altérations. Les altérations vont monter ou descendre la note d’un ½ ton.
Le dièse est l’altération qui monte la note d’1/2 ton. Il est noté grâce au symbole : #. C’est le même symbole que le hashtag.
L’altération qui descend la note d’un ½ ton est le bémol. Il est noté avec la lettre b en italique : b.
Les altérations peuvent être écrites juste devant la note ou bien au début de la portée près de la clé. Dans le premier cas, l’altération est valable toute la mesure, quelle que soit l’octave de la note. Une fois la barre de mesure passée, l’altération n’est plus active. Dans le deuxième cas, l’altération ou les altérations sont valables pendant tout le morceau.
Ici, le dièse monte la note d’un 1/2 ton et n’est plus valable la mesure suivante.
Si on veut annuler le dièse, on utilise le symbole bécarre. Le bécarre annule le dièse précédent.
Les altérations s’écrivent toujours devant la note et jamais après la note. C’est une erreur fréquente d’écrire l’altération après la note.
Petit astuce sur les altérations. Les altérations se placent toujours sur la ligne concernant la note à altérer. Si on noircit l’intérieur du carré du dièse ou l’intérieur du ventre du bémol, on est pile poile sur la ligne ou l’interligne de la note à altérer.
Voici la correspondance des altérations sur le clavier du piano. Les altérations se placent sur les touches noires du piano.
Voici les dièses sur le clavier du piano.
Et maintenant, les bémols sur le clavier du piano.
Les nuances servent à régler l’intensité du morceau. Il existe des nuances douces et des nuances fortes. On module l’intensité pour donner davantage d’expressivité au morceau.
Les nuances peuvent être notées sur les partitions de plusieurs manières. Soit le mot est écrit en entier, soit on utilise une abréviation du mot, soit on utilise des soufflets.
Voici la palette des nuances :
Pianissimo
Piano
Mezzopiano
Mezzoforte
Forte
Fortissimo
Elles sont souvent écrites en italique sur la partition.
Pianissimo : très doux
Piano : doux
Mezzopiano : moyennement doux
Mezzoforte : moyennement fort
Forte : fort
Fortissimo : très fort
Les lignes en forme de soufflet allant du plus petit vers le plus grand : cela signifie qu’il faut jouer graduellement de plus en plus fort. On appelle ces lignes le crescendo.
Et les lignes en forme de soufflet du plus grand vers le plus petit signifient qu’il faut jouer graduellement de moins en moins fort pour arriver au plus doux. On appelle ces lignes le decrescendo.
Vous avez les principales nuances décrites ici. Il en existe d’autres.
Traditionnellement, les nuances sont écrites en italien, en allemand ou dans la langue du compositeur.
Malheureusement les nuances ne sont pas toujours écrites sur les partitions. Tournez-vous de préférence vers des éditions de partitions qui indiquent les nuances. Dans le cas où elles sont manquantes, il faut les imaginer. Pour ça, vous pouvez écouter des pianistes et faire un relevé de leurs nuances.
Après avoir vu les symboles musicaux, je vous présente maintenant ma méthode pour déchiffrer et lire une partition de piano.
La méthode se déroule en 5 étapes. Les 4 premières étapes se font sans jouer au piano. Ce sont des étapes de préparation à la lecture de partition. Vous vous mettrez au piano uniquement à l’étape 5.
Je vous ai parlé de 5 étapes pour lire vos partitions mais je devrais plutôt dire 4 + 1 étapes. Car les quatre premières étapes de lecture de la partition s’effectuent sans jouer au piano.
Tout d’abord, sans jouer, faites une lecture globale de la partition. Vous allez d’abord lire la partition. Regardez le morceau du début à la fin d’un rapide coup d’œil, regardez tout de façon générale. Repérez les grandes parties du morceau. Et s’il y a lieu, repérez les changements d’écriture.
Maintenant vous allez déchiffrer plus précisément la partition. Regardez l’indication de tempo au début, le chiffrage de mesure, l’armure, les altérations (# et b). Y-a-t-il des reprises, différentes parties, des nuances ?
Installez-vous dans une pulsation. Vous pouvez la faire au pied par exemple. Prenez une pulsation assez lente pour le moment et vous allez lire le rythme sans chercher à lire les notes. N’oubliez pas de regarder le chiffrage de mesure.
Comptez mentalement tout en lisant. Il s’agit de garder le rythme tout en imaginant le déroulement de la musique mentalement.
Allez jusqu’au bout.
Restez concentré sur le rythme uniquement. Si vous voyez des figures rythmiques qui se ressemblent, essayez de les mémoriser.
Vous allez à présent lire les notes tout en gardant le rythme que vous avez lu. Vous pouvez lire d’abord les notes de la main droite puis les notes de la main gauche. Si vous voulez, vous pouvez lire simultanément les 2, de bas en haut. Ne cherchez pas la perfection, lisez tout simplement et continuez à avancer tranquillement sans vous arrêter.
C’est le moment de se mettre à jouer au piano : placez vos doigts sur le clavier en prenant soin de mettre le bon doigté. Commencez par lire la partition, tranquillement, avancez sans vous arrêter. Votre but est de lire globalement la partition d’un premier jet.
Ensuite vous travaillerez les difficultés, vous corrigerez vos erreurs. Quand vous voyez un passage difficile arriver, détendez-vous et continuez à jouer de façon relâchée et détendue.
Restez calme. Ne soyez pas trop dur.e avec vous-même, n’exigez pas la perfection. Restez concentré sur votre partition et vos doigts tout en continuant à avancer.
Vous n’avez pas réussi à jouer jusqu’au bout ? Ne vous inquiétez pas. Restez calme et continuez votre apprentissage. Le piano exige de la persévérance.
Vous avez réussi à jouer jusqu’au bout ? Bravo ! Félicitez-vous de cet effort.
Rejouez une 2e fois le morceau en ajoutant les nuances. Si vous voulez progresser, faites cet exercice le plus souvent possible en suivant les 5 étapes.
Lisez toutes sortes de partitions, tout est bon à prendre. Plus vous lirez de partition de piano, plus vous progresserez en lecture.
Plus vous progresserez, plus vous aurez du plaisir à déchiffrer. C’est le cercle vertueux.
N’attendez pas pour mettre en application cette méthode. En appliquant les 5 étapes de lecture vous êtes sûrs de faire de beaux progrès. Je l’applique régulièrement avec mes élèves et elle marche !
Dites-moi dans les commentaires si vous êtes prêt.e à tenter l’expérience. Et faites-moi savoir quelles sont les étapes franchies avec succès et celles plus difficiles à passer 😉
Même si cela vous semble être une « sacrée » épreuve, il faut pourtant vous y frotter si vous voulez progresser dans l’apprentissage du piano. Et je suis là pour vous aider ! Alors, on se lance ? Commencez par télécharger le PDF gratuit « Comment lire une partition de piano en 5 étapes? » grâce au formulaire d’inscription.
Voici la rediffusion de l’atelier piano. Il s’agit de voir la main gauche du premier mouvement de la sonate au clair de lune de Beethoven.
Peut-on débuter le piano à l’âge adulte ?
Se lancer dans le piano à l’âge adulte est bien évidemment possible, cela vous demandera naturellement des efforts mais c’est un objectif atteignable !
Si vous savez précisément ce que vous voulez, que vous n’avez pas peur de vous entraîner pour y parvenir et que vous êtes prêt à apprendre de vos erreurs, alors la pratique du piano vous tend les bras.
14 réponses
Bonjour Aurélie,
Cet article mérite mieux qu’une lecture en diagonale. Même si on a suivi une
formation, il est toujours intéressant de faire un « come back ». Il y a toujours quelque chose à apprendre ou à revoir. On peut avoir négligé des détails à un certain moment et il est intéressant de rafraichir la mémoire. On peut toujours se dire oh lala je connais tout ça. Une bonne révision n’a jamais fait de mal.
Merci pour ton cadeau. Amicalement.
Bonjour Jean-Marc,
Merci pour ton retour. Créer vrai qu’on ne peut pas tout saisir en une fois. Et que les révisions nous apprennent toujours quelque chose .
A bientôt !
Bonjour Aurélie,
Encore une fois je te remercie pour tous ces petits détails d’analyse qui font défaut aux pianistes adultes autodidactes comme moi. Dans ton article, tu nous demandes si la lecture rythmique nous intéresse ? Pour ma part, c’est vraiment le genre ce théorie que je recherche. Je pense qu’on doit bien sentir le rythme pour pouvoir interpréter une partition. On a beau reconnaître les notes, mais si elles ne sont pas jouées dans le bon rythme on perd hélas le sens de la musique.
En passant, j’ai commencé à apprendre un petite comptine. Bon voyage M. Dumolet que j’affectionne particulièrement. Et bien en chantant les paroles, je suis arrivée à jouer toute la partition en une seule fois. Je retombe en enfance…Peut-être parce que je serai Mamie de jumeaux la semaine prochaine!…
Merci
Bonjour Andrée ! Félicitations pour les jumeaux à venir ❤️
J’aime bien cette chanson : bon voyage monsieur Dumollet. Je l’ai apprise petite.
En effet la lecture rythmique c’est ce qu’il y a de plus difficile !
Merci pour ton retour.
Bonjour Aurélie s’apprécie tes mails quotidien c’est une piqûre de rappel pour rester motivée et ne pas décrocher …j’ai lu ce dernier article et le chiffrage de mesure reste toujours un mystère pour moi ..le chiffre du haut pas de soucis mais celui du bas je ne sais pas quoi en faire..il ne me dérange absolument pas pour jouer mais il n’est sûrement pas là par hasard. Pas de hasard ds la partition tout à un sens donc oui je veux bien en savoir un peu plus si mon cerveau veut bien l’intégrer encore merci pr la qualité de ta formation.
Marielle
Bonjour Marielle !
Tu fais partie des pianistes qui aiment comprendre ce qu’ils jouent.
Je prends note de ton souhait de vouloir comprendre ce mystérieux chiffrage de mesure.
A bientôt !
Bonjours aurélie merci beaucoup toutes ces Vidéos excellentes j’aime beaucoup je dois obligatoirement faire des progrès avec toute l’énergie et l’amour dans ce que vous faites un seul point me chagrine c’est le doigté .
Bonjour Jean Maurice, merci pour l’inspiration, la vidéo sur le doigté est sortie cette semaine : https://1piano1blog.com/comment-mettre-doigt-piano/ J’espère qu’elle vous aidera 🙂
J’ai justement décidé hier de déchiffrer un nouveau morceau!Je vais tester cette méthode qui ressemble à celle d’une prof que j’ai connue ds mon adolescence.Pour la chorale avant de chanter elle nous faisait observer la partition puis lire les notes en rythme en battant la mesure(ca s’appelait solfier)puis chanter les notes tjrs en mesure et enfin chanter les paroles.Ca marchait super bien J’applique pour le piano et je te tiens au courant Merci Guislaine
Oui cette méthode s’applique à tous les instruments chant y compris ! C’est bien connu des professeurs formés au conservatoire 🙂
Bravo Aurélie. je vais essayer de mettre en application tes conseils pour une prochaine partition. Voici comment jusqu’ici je pratiquais :
« je commence toujours par regarder l’indication au tempo, le chiffrage des mesures, l’armure, les altérations, reprises, etc… cela va de soi – je fais attention aux doigtés et je me lance. je joue sur six mesures par exemple d’abord avec la main droite, ensuite avec la main gauche et les deux mains ensemble jusqu’au moment où pour moi c’est facile. Je rajoute d’autres mesures à celles-ci jusqu’à la fin. Je joue le tout ensemble après. Bien sûr, je joue plusieurs fois les passages difficiles avant d’entreprendre la suite. » Voilà, je ne
sais pas si ma méthode est la bonne (j’avoue que j’y arrive assez bien) mais je vais tout de
même essayer la tienne (peut-être que j’ai du temps à gagner ?…). Merci à toi. Dany.
Oui ta méthode est bonne Dany. Ma description correspond à une lecture globale de la partition et se fait avant la tienne. Puisque tu approfondis en ajoutant des petits bouts. Ces 2 méthodes sont tout simplement complémentaires 🙂
Je découvre votre site aujourd’hui. Il est génial. Bravo !
Merci Françoise 🙂