Quand tout se passe bien, jouer du piano est une activité incroyablement gratifiante. Ça peut apporter beaucoup de joie, de plénitude, et même d’exaltation, quand on arrive à jouer ce qu’on avait prévu. Malheureusement, quand on fait des erreurs en jouant, on peut vite être déçu, stressé voire découragé. Pour de nombreux pianistes, cette peur est un obstacle majeur. Pourtant, avec un peu de dévouement et de pratique, il est possible de vaincre cette peur et de continuer à faire des progrès au piano. La clé pour surmonter la peur de faire des erreurs au piano est de com-pren-dre qu’il s’agit d’une partie inévitable de l’apprentissage. En suivant quelques pratiques simples, chacun peut s’affranchir de la peur de faire des erreurs au piano. Voici mes 9 conseils pratiques pour retrouver la confiance en soi et s’affranchir de la peur de faire des erreurs au piano
La première chose pour surmonter votre peur de faire des erreurs au piano consiste à privilégier le progrès à la perfection. Les erreurs sont inévitables quand on apprend quelque chose de nouveau. Et c’est important de ne pas laisser ces erreurs vous décourager. Au contraire, prenez note des endroits où vous faites des erreurs. Et utilisez-les comme des opportunités d’apprentissage. En comprenant où vous vous êtes trompé, vous serez en mesure d’identifier ce que vous devez améliorer. Et vous pourrez alors apprendre des techniques appropriées pour réussir à jouer ces passages difficiles. J’ajouterai une autre chose aussi, et c’est plus facile à dire qu’à faire, essayez de ne pas vous comparer à d’autres pianistes ; chacun a un parcours et un niveau différent. De plus, chacun a ses forces et ses faiblesses qui doivent être prises en considération.
Mon conseil n°2 pour surmonter la peur de faire des erreurs au piano, est déjà connu par tous les pianistes qui me suivent. Il s’agit d’opter pour une stratégie efficace en dé-com-po-sant. Vous pouvez décomposer vos morceaux en petites parties plus faciles à assimiler. Par exemple, plutôt que de tâtonner dans un morceau du début à la fin, essayez de jouer chaque parties séparément. Faites attention aux détails. En faisant ça, votre pratique est plus ciblée et ça vous aide à renforcer votre confiance. En plus, ça vous donne la possibilité d’identifier et de corriger vos erreurs avant qu’elles ne deviennent des habitudes bien ancrées ou qu’elles ne ralentissent vos progrès.
Faire des erreurs est parfaitement normal – presque tout le monde le fait ! Même les musiciens professionnels font des erreurs de temps en temps. Quel que soit votre niveau, vous jouerez des fausses notes ou “mangerez” un temps. Si vous souhaitez progresser, ne soyez pas trop dur envers vous-même. Ces faux pas ne définissent pas votre niveau en tant que pianiste. Acceptez vos erreurs est le meilleur moyen pour progresser. Car plus vous aurez un jugement négatif à votre égard, plus les erreurs vont s’ancrer profondément dans votre jeu. Réduire votre anxiété au piano est absolument essentiel.
Le conseil n°4 est le prolongement du n°3 : relativisez. Essayez d’être patient avec vous-même. Je vous le disais juste avant, les erreurs font partie de l’apprentissage du piano. Relativiser ! Quand j’étais au conservatoire, j’avais une professeur de déchiffrage qui disait toujours ceci quand on jouait des fausses notes : “le ciel ne va pas te tomber sur la tête, continue, ne t’arrête surtout pas !” Ce n’est pas grave si vous faites une erreur de temps en temps – respirez profondément, détendez-vous, et rappelez-vous pourquoi vous avez commencé à jouer !
Conseil n°5 : écoutez-vous ! Nous avons tous dans notre poche un appareil pour filmer. Profitez-en, et utilisez-les pour vous améliorer. Posez votre téléphone sur un des côtés du clavier du piano et filmez vous ! Une fois que vous vous êtes enregistré, réécoutez ce que vous avez joué. (Pensez au conseil n°4 : ne vous jugez pas trop durement). Concentrez-vous pour repérer les points à améliorer. De cette façon, si quelque chose ne vous semble pas correct après l’avoir joué plusieurs fois, vous aurez des preuves audio auxquelles vous pourrez vous référer au lieu de vous fier uniquement à votre mémoire ou à votre intuition.
Le conseil n° 6 s’adresse à notre petite voix que nous avons à l’intérieur de notre tête.
Un moyen efficace de surmonter votre peur de faire des erreurs en jouant est d’avoir un discours intérieur positif. Parlez-vous intérieurement et répétez-vous des messages encourageants. Rappelez-vous qu’il ne s’agit pas d’être parfait, mais qu’il s’agit plutôt de vous améliorer au fil du temps. Ce qui ne se fait pas du jour au lendemain. Considérez chaque petit pas en avant comme un progrès. Savourez ! Et rappelez-vous le chemin parcouru depuis vos débuts !
Le conseil n°7 n’est pas vraiment un secret. Tous les musiciens le savent : pour développer un jeu sûr et éviter les erreurs en jouant, il faut s’entraîner régulièrement. Vous attaquer à des morceaux trop difficiles ou faire de trop grosses séances d’entraînement seront néfastes pour le long terme. Vous risquez de vous brûler les ailes. Préférez des airs plus simples au début et des séances d’entraînement courtes. Pour un débutant, 30 minutes suffisent. Le piano s’acquiert sur le long terme. Donc ne faites pas l’erreur d’en faire trop au début pour vous décourager ensuite. La répétition régulière est de loin la plus efficace pour que vous vous sentiez à l’aise en jouant vos morceaux.
Si jamais vous vous sentez plutôt anxieux à l’idée de faire des erreurs pendant un concert ou pendant un cours chez votre professeur, essayez de prendre quelques respirations profondes avant de commencer à jouer. Vous pouvez aussi utiliser des techniques de visualisation. Par exemple, prenez quelques secondes pour vous imaginer en train de jouer parfaitement le début du morceau – cela vous aidera à vous concentrer et à réduire votre niveau de stress. En fin de compte, rappelez-vous que les erreurs font partie de l’être humain – elles sont inévitables. Elles ne doivent en aucun car nous définir en tant que pianistes ou nous empêcher d’atteindre nos objectifs !
Rappelez-vous pourquoi vous jouez du piano : pour le plaisir. Gardez-ça, à l’esprit chaque fois que vous vous sentez déçu ou découragé. Il faut remettre les choses en perspective. S’affranchir de la peur de faire des erreurs n’est pas une tâche facile – mais avec suffisamment de patience et de persévérance, vous pouvez y arriver !
Surmonter la peur de faire des erreurs est un processus qui demande du temps, des efforts et du dévouement. Cependant, il est possible de faire des progrès et de devenir un pianiste confiant avec de la pratique. Si vous êtes confronté à la peur de faire des erreurs au piano, dites-moi dans les commentaires comment ce problème vous affecte. Je serai heureuse de découvrir votre histoire..
Toutes les musiques sont construites sur une échelle sonore prédéterminée. En fonction de l’échelle utilisée, nous avons des notes naturelles ou bien des notes altérées. Le plus habituel est d’avoir un mélange de notes naturelles et de notes altérées.
Captiver l’audience et susciter des émotions authentiques dans une performance pianistique requiert bien plus que la simple maîtrise des notes. Jouer avec des nuances musicales est une compétence essentielle qui permet d’ajouter profondeur et expression à chaque morceau. Dans cet article, nous explorerons pourquoi jouer les nuances est si crucial, ce qu’il ne faut pas confondre avec les nuances, ce qu’elles représentent, comment les jouer au piano. Et finalement, je te lancerais un défi pour appliquer ces concepts dans ta propre pratique musicale
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7 Responses
Bonjour Aurélie, comme toujours, j’ai lu ton article avec intérêt. Je n’ai jamais eu peur de faire des erreurs que face à un auditoire public ou privé ; le bon vieux trac, que je suis toujours parvenu à surmonter. Quand je fais des erreurs en m’entraînant, cela ne m’affecte pas. En fait, j’observe, sans en avoir conscience, les conseils que tu nous donne ici sauf, actuellement, le numéro 7. Depuis bientôt 3 mois, je ne travaille plus mon piano. L’instrument reste ouvert en permanence, mais je ne m’assieds plus longuement devant le clavier. De temps à autre je m’installe quelques minutes pour jouer, avec ou sans partition, le premier prélude, en do majeur, du premier livre du Clavier bien tempéré de J.S. Bach. pour mon plaisir et celui de mon épouse qui aime bien m’entendre, mais c’est tout.
Il faut dire que je traverse un épisode dépressif important, pour n’avoir plus aucune activité professionnelle (je n’ai pas reconduit la 2ème convention qui devait me permettre de continuer le travail d’enseignant de français que j’avais fait de décembre 2021 à juillet 2022, à cause d’un désaccord sur ma façon d’organiser mon travail) et avoir l’impression de n’être plus rien ni personne. J’ai commencé à voir une psy vendredi dernier, qui devrait m’aider à me retrouver tel qu’en moi-même. Ta présence devrait aussi me tenir en haleine, et je n’ai qu’une hâte, c’est de poursuivre mon étude de Plaisir Piano, en abordant la leçon qui suit celle intitulée « Félicitez-vous ».
Merci pour tout !
Merci Aurélie. Tu as tout remis « à plat » et ça fait du bien !
Avec plaisir Claire.
Aurélie, mon problème est pire que la peur. Après 5 ans comme débutant au piano je n’arrive pas encore à coordonner mes deux mains. Je pense que j’ai un blocage psychologique qui m’empêche. Il faut dire que mon oreille musicale est un désastre et en plus le rythme est pour moi une catastrophe. Dire que malgré tout je persiste à jouer du piano. En passant, je suis un octogénaire. Probablement que mon âge y est pour quelque chose. Par contre j’adore écouter de la musique. Voilà ma confession. Ayez pitié de moi.
Cher Jacques,
Je comprends ta frustration et je suis heureuse que tu aies partagé ta confession avec moi. Sache que la coordination des deux mains est l’un des défis les plus courants pour les pianistes débutants et même pour certains musiciens plus avancés.
Il est possible que tu aies un blocage psychologique qui t’empêche de coordonner tes mains, mais il est également possible que cela soit simplement dû à un manque de pratique et d’entraînement. Quoi qu’il en soit, il est important de travailler régulièrement pour améliorer votre jeu.
Je tiens à te féliciter de continuer à jouer du piano malgré tes difficultés. La musique est une activité merveilleuse qui peut apporter de la joie et de la satisfaction à tout âge. N’hésite pas à m’en parler en mail privé, pour que nous puissions travailler ensemble sur des stratégies pour t’aider à progresser.
Bonjour Aurélie, merci pour tous ces bons conseils! J’ai 63 ans et suis en troisième année à l’académie. j’y suis des cours de solfège (2h/sem) et de piano (1/2 h sem). J’ai une prof adorable et très compétente. Cela n’empêche que je me sois inscrite à ton blog car c’est un excellent complément. N’avoir que 30 min de cours par semaine, c’est peu, mais le gros du boulot se fait tous les jours à la maison au piano. J’ai une vie encore fort occupée, mais je m’oblige avec plaisir à jouer du piano tous les jours. J’ai lu tes deux articles avec bcp d’intérêt et y reconnais mes difficultés: avoir peur de faire des fautes (quand je ne suis pas seule) et m’adapter à un autre piano (j’ai un piano Kawai digital, à l’académie je joue sur un piano à queue acoustique). ça fait du bien de savoir que les difficultés rencontrées sont fréquentes chez de nombreux pianistes et cela aide à relativiser. Tes conseils avisés font du bien et m’aident à augmenter ma confiance en moi et à trouver les moyens pour dépasser mes peurs. J’ai même partagé à ma prof ton article sur le fait de jouer sur un autre piano en la remerciant de me permettre de jouer un peu à l’avance sur le piano acoustique avant les examens. Je suis très consciente qu’il faut s’apprivoiser dans ce nouveau contexte d’apprentissage et qu’être bienveillant vis-à-vis de soi aide à ne pas se décourager. Ma prof agit tout à fait dans cette perspective et j’ai donc bcp de chance de retrouver ce même esprit dans ton approche!!! Je te remercie encore et t’envoie mes meilleures amitiés du fond du Limbourg belge! Bénédicte
Chère Bénédicte,
Je vous remercie beaucoup pour votre message encourageant, cela me fait plaisir de savoir que mes articles vous sont utiles et vous permettent de trouver des moyens pour dépasser vos peurs et augmenter votre confiance en vous.
Je suis heureuse que vous ayez une professeure adorable et compétente qui vous encourage dans votre apprentissage.
Vous avez partagé mes conseils avec elle, merci ! Je suis convaincue que votre approche bienveillante envers vous-même et votre persévérance dans votre pratique quotidienne vous permettront de continuer à progresser.
Merci encore pour votre message.
Bien à vous.