Voudriez-vous savoir jouer du piano parfaitement ? Et apprendre le piano si bien que vous ne commettriez aucune erreur.
Vraiment ! Jouer sans aucune faute. Interprétation impeccable, rythme carré, technique irréprochable, de la première à la dernière note du morceau.
À la fin de la partition, vous relevez votre tête, satisfait(e) et souriant(e) ! Certaines que les personnes présentent sont à la fois émues et impressionnées !
Vous aimeriez cela ?
Mais vous savez bien qu’apprendre le piano n’est pas que chose facile… Bien au contraire !
Cela représente des milliers d’heures d’apprentissage, d’entraînement, de perfectionnement. Des moments de joie, d’extase et puis aussi de démotivation, de découragement… Et tout ça, ce n’est pas faute d’avoir envie de jouer parfaitement, n’est-ce pas ?
Mais atteindre la perfection au piano, c’est comme tirer une flèche sur une cible située à plus de 300 km. Et quand vous butez sur un passage difficile, l’excellence vous semble soudain encore plus inaccessible.
D’ailleurs quel genre de pianiste êtes-vous ? Quand vous apprenez un nouveau geste technique difficile, essayez-vous de l’exécuter parfaitement dès le début ? Animé par une discipline et une exigence indéboulonnable…
Où êtes-vous plus souple dans votre approche du piano ? Du genre à vous dire que prendre une pause est plus utile que s’acharner ! Et que demain cela ira sûrement mieux…
Ces deux approches ne donnent probablement pas les mêmes résultats en termes de progrès. D’ailleurs laquelle de ces deux stratégies est la plus efficace selon vous ? Pensez-vous qu’il est pertinent de chercher la perfection dès le début d’un apprentissage ?
Je vous propose de répondre à cette question tout en découvrant l’impact étonnant qu’a « votre confiance en vous » sur votre capacité à apprendre le piano.
Ça vous dit ?
4 réponses
Merci à Roman et Aurélie pour cet article très éclairant sur les stratégies d’apprentissage les plus fertiles, tant pour la musique que pour d’autres domaines.
Ça m’éclaire aussi sur ce qui s’est passé pour moi dans mes débuts d’apprentissage du piano : leçons de groupe avec un prof peu empathique, pression à une progression rapide (un morceau différent à chaque semaine)…. Nous étions un petit groupe d’adultes motivés à apprendre mais totalement inexpérimentés, donc incapable de relativiser les exigences du prof. Nous n’arrivions pas à maîtriser ce qu’on apprenait puisque ça allait trop vite, et j’avais de plus un sentiment d’échec et d’incompétence… donc j’étais de plus en plus frustrée et découragée de moi-même…. C’est pourquoi j’ai décidé de continuer en autodidacte pour une certaine période…. Oui j’ai un peu erré, stagné, mais au moins je pouvais y aller à mon rythme, garder ma motivation ET MON PLAISIR…. Et c’est ainsi que peu à peu j’ai pu progresser, constater ces progrès…. et accroître mon « SEP ».
Bien sûr je ne serai jamais une grande pianiste et ça n’est pas mon but, mais au moins j’aurai ce sentiment d’avoir pu réaliser un peu de mon rêve de jouer du piano…
Bonjour Jacline,
tu as parfaitement décris les problèmes rencontrés par de nombreux pianistes débutant.En tout cas, bienvenue sur 1piano1blog et dans la formation Plaisir Piano. Je viens de voir que tu étais inscrite cette nuit.
Bonsoir Aurélie,
Je suis très heureux pour toi de ta rencontre avec Roman.
Ses explications sont tout à fait justifiées et claires.
J’ai hâte de lire son ouvrage et d’en profiter pour progresser et retrouver une joie de jouer qui semble s’estomper pour l’instant.
C’est peut-être l’hiver ou les circonstances de la vie qui amènent à cet état; mais, en explorant les pistes qu’il va donner dans son opus, je veux croire en cette manifestation positive du SEP élevé.
Je me rends compte qu’au début, mon SEP était très élevé, quoique ma technique fut faible. Et je n’ai plus la même motivation actuellement.
J’espère trouver dans ses conseils l’énergie pour m’y remettre avec succès (relatif bien sûr).
Merci à toi d’avoir partager cette rencontre enrichissante.
Amicalement,
Eddy.
Bonjour Eddy
C’est vrai que la motivation connaît des hauts et des bas. Tout le travail consiste de la garder constante et d’entretenir Son sentiment de réussite personnel en haut. Roman nous explique les principes à appliquer et je suis sure qu’il a encore bien des choses à dévoiler