Et là, on touche vraiment le problème des claviers numériques, des claviers électriques ou des pianos numériques vous savez ces pianos qui ont un système de silencieux. C’est à dire qu’on bascule le piano en système numérique.
C’est un problème que j’ai souvent remarqué avec certains élèves qui jouent uniquement sur des pianos numériques.
Quand ils arrivent au cours de piano et qu’ils se trouvent sur le piano acoustique ils ne jouent pas en appuyant, il n’appuient pas assez au fond des touches.
Et ça c’est vrai que c’est un problème qui est rencontré par pas mal de pianistes quand on est habitué à jouer sur un clavier numérique et qu’en plus on travaille avec le casque. Il faut vraiment faire attention.
Alors on peut avoir deux types de problèmes.
1/ Quand je joue avec le casque je n’ai pas besoin de beaucoup appuyer sur mes touches puisque j’entends très bien le son en direct dans les oreilles. Dès que j’appuie un tout petit peu sur la note ça sonne fort dans les oreilles. Alors je joue mes morceaux sans appuyer au fond des touches. Et je m’habitue à jouer en appuyant seulement à moitié au fond des touches. Ça peut être une première source de problème.
2/ Le deuxième problème qu’on peut avoir c’est quand j’enlève mon casque et qu’on entend le son et que je joue en direct, en live.
Je n’ose plus appuyer au fond des touches parce que tout à coup le son va envelopper toute la pièce et on va avoir du mal à appuyer au fond des touches à jouer du fond du clavier parce que on a peur de déranger.
Si vous avez peur de déranger, à ce moment là, il faut prendre ses précautions : jouez quand vous êtes seul chez vous, quand vos voisins sont absents.
Mieux encore, jouez dans un lieu sans voisins directs pour que vous puissiez jouer n’importe quel moment tout en étant sûr de ne pas être entendu. Comme ça, là, vous êtes à votre aise.
Et puis vous pouvez jouer fort, appuyer au fond des touches sans avoir peur de déranger. Jouer en demi-teinte est très utilisé chez des compositeurs comme Debussy. On va vraiment travailler le son pour être très très doux, avoir une palette sonore très particulière, très spéciale.
*Et d’ailleurs, c’est assez, difficile parce que quand je joue en demi-teintes, je n’appuie qu’à moitié dans la touche mais il faut que mon son sorte.
Et c’est vraiment très difficile à maitriser de savoir à quel enfoncement de la touche le son va sortir. C’est pour ça qu’on travaille toujours relativement fort.
Alors je ne vous dis pas de jouer très très fort. C’est pas ça. Mais il faut vraiment bien appuyer au fond des touches quand vous jouez ouvrez grand vos oreilles.
Il faut , c’est vraiment important entendre chaque note de la mélodie. Il ne doit pas avoir de trous dans la mélodie. On doit entendre toutes les notes à la même intensité.
Ça c’est vraiment la base de la base pour pouvoir faire un beau morceau pour pouvoir faire ensuite des jolies nuances. Il faut d’abord que tout soit à la même intensité.
Quand vous vous mettez au piano et que vous passez au piano numérique, quand vous étiez avec votre casque ou sans casque.
Ou quand vous passez du piano numérique au piano acoustique. Remettez-vous bien lourd dans le piano. Il faut que vos doigts appuient au fond des touches.
Alors c’est pas la peine de forcer encore une fois. On n’est pas là pour jouer lourd. Il faut vraiment entendre un joli son bien rempli parce que ça va vous donner ensuite suffisamment d’assise pour pouvoir faire des nuances. Donc soit encore plus fort ou soit au contraire moins fort.
Voilà, c’est vrai que c’est un problème que j’ai souvent rencontré avec les gens qui jouent sur du numérique.
Parce que finalement quand on est toujours sur un piano acoustique, on est obligé, si on veut entendre vraiment les sons, on est toujours obligé de bien appuyer au fond des touches.
A part si on a des voisin qui ne supportent pas le piano. Et ça c’est très embêtant.
4 réponses
Bonjour,
Merci pour ce partage.
En effet il répond pour partie
à l’un de mes questionnement.
En effet avant de m’inscrire à l’un
de vos cursus il me faut choisir
le clavier adapté et j’hésitais entre
piano numérique et clavier arrangeur.
Comme la seconde option n’est pas abordée
j’en déduis que dans mon cas seul le piano numérique est envisageable.
Étant seul et en milieu isolé l’aspect bruit des
touches ne me préoccupe pas à ce jour
par contre je ne peux me permettre d’envisager
l’option piano acoustique. Je comprends que le touché lesté est important reste le problème du nombre de touches et leur taille et là ma question est quel est le nombre de touches minimum conseillé ?
Le rapport taille des touches et nombre
va également me permettre de déterminer
l’encombrement de l’instrument.
Je n’ai pas une vocation de concertiste
Ni le désir de jouer des morceaux classiques.
Je suis plus intéressé par une approche
improvisation / composition.
Cordialement
Erwan
Bonjour Erwan,
Le nombre minimum de touches est 76 touches.
Et le clavier arrangeur est un tout autre instrument car il joue a la place du pianiste. En general, on joue avec une seule main avec le clavier arrangeur. Car les programmes du clavier sont conçus pour jouer les accords et arrangements par eux-mêmes.
Bonjour Aurélie, Je vous remercie infiniment ! Voilà des années que je cherche une solution pour être plus à l’aise sur mon piano numérique. Enfin vous me suggérez une solution que je vais tout de suite essayer. Je me demande s’il ne faudrait pas également un isolement du même type derrière le piano. Car il faut éviter la nuisance non seulement au voisin du dessous mais aussi à celui d’à côté.
Il se trouve que j’ai 2 pianos: un acoustique que j’utilisais une fois très rarement pour les raisons que vous évoquez et un numérique que je croyais pouvoir utiliser à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Mais… le bruit des touches gêne!
Mille mercis de vos précieux conseils, vous êtes formidable ! Merci merci merci
Doris
BERNARD ,Je possède un piano droit acoustique un piano BECHSTEIN CONCERT 8 ,c’est vraiment un excellent instrument, cher , mais je ne me vois pas jouer sur un piano numérique