Mon défi, un morceau par jour pendant 50 jours

En Février 1979, une femme conduit une DS blanche sur une belle route de Bretagne.
Il fait beau.
L’autoradio est allumé et diffuse une musique, tout flotte dans l’air.
A l’arrière de la voiture une petite fille de 5 ans écoute le son du piano qui sort de l’autoradio. Les accords sonnent si bien ensemble. C’est un très bon moment, de plénitude et de calme. Elle sait qu’elle aime le son du piano.
Mais ce qu’elle ne sait pas encore, c’est que l’émotion qu’elle a ressentie ce jour-là, restera intacte plus de 30 années plus tard.

C’est mon tout premier souvenir de piano. Quand je pense à ce jour là, une immense vague de bien être m’envahit.


J’ai appris le piano de manière tout à fait classique. Voir Qui suis-je ?

J’ai d’abord suivi des cours particuliers. Je garde de très bons souvenirs de mes premiers pas au piano. Mais je garde des souvenirs bien différents de mes études au Conservatoire, c’est devenu bien plus difficile. Par le niveau d’exigence et par le fait de supporter les humeurs changeantes de mon prof ! J’ai travaillé dur, en rognant sur mes temps libres pour obtenir un bon niveau de piano !
Je savais jouer les grands maîtres du piano : J.S. Bach, Beethoven, Mozart, Chopin, Debussy, Messiaen etc. Je les ai joués avec plaisir, en m’attardant sur différentes manières de les interpréter. Je passais des heures à affiner ma technique, à travailler ma sonorité….
Mais j’avais une frustration : je ne savais pas improviser. Je voulais composer ma propre musique, mais je ne savais pas comment m’y prendre. Pour couronner le tout, j’étais complètement allergique aux nouvelles technologies (synthé et ordinateurs). Quand j’étais étudiante, j’ai raté une opportunité, mais je ne le savais pas encore. Il y avait une initiation à la M.A.O (Musique Assistée par Ordinateur) et je n’ai jamais voulu y aller !

Dans ce contexte, vous comprendrez facilement mon échec dans mon 1er groupe de rock. Je connaissais les accords, je savais les jouer, mais je ne savais pas vraiment quoi faire avec. J’avais les yeux écarquillés, sur ma grille, sans idées. Je pensais que tout ce que je jouais n’avait aucun intérêt, que c’était nul. Je me faisais une montagne de jouer sans partition, je pensais que je ne réussirais jamais. Quand il s’agissait d’impro libre, c’était encore pire, c’était le plus grand blocage !

Alors, j’ai continué à me former, je n’ai pas lâché le morceau. J’ai fait des stages et j’ai eu mon 1er déclic grâce à  François Moutin en impro et j’ai avancé pas à pas.
Je me suis initiée au jazz, j’ai participé à un projet  piano-chant. C’était difficile de sortir des partitions, mais je me suis investie. J’avais soif d’apprendre. Je travaillais beaucoup,  j’ai donné le meilleur de moi-même.

Pendant tout ce temps, j’ai approfondi mes connaissances tout en gardant du temps à partager avec ma famille, car c’est une valeur très importante à mes yeux.

Aujourd’hui, je veux prendre le temps d’écrire  mes réflexions à propos de mon parcours et de ce qui a fait de moi une prof de piano différente. Ma façon d’enseigner a complètement changé par rapport à mes débuts. Il faut dire que j’ai d’abord tout simplement recopié mes profs préférés (enfin, surtout Agnès Postec), puis j’ai cherché, j’ai expérimenté, je me suis trompée…Alors j’ai cherché à nouveau, ouvert de nouvelles pistes. J’ai eu une chance incroyable de rencontrer des élèves très intéressants. Mes élèves sont ma source d’inspiration. Ils ne se rendent pas compte à quel point tout ce qu’ils me disent est important.

La création de ce blog est un véritable défi. La 2e étape de mon défi sera de jouer et enregistrer un morceau de piano tous les jours pendant 50 jours. Je veux prendre le temps de vous transmettre  mon approche du piano, afin de partager l’émotion que nous procure cet instrument. Je veux que mon expérience et mon parcours vous aider à progresser dans votre apprentissage de pianiste.
La marche est haute, pour une femme comme moi qui n’est pas tout à fait l’aise avec un ordinateur. Mais vous l’avez compris, je ne veux pas en rester là, parce que la vie est courte et qu’il n’y a pas de place pour les regrets ! Je souhaite mettre à profit mon expérience  pour créer une méthode de clavier moderne.

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