Marche turque de Mozart, 3e mouvement de la Sonata K330
Marche turque de Mozart, quel tempo choisir ? <h2>À chacun sa Marche Turque !</h2>La <em>Marche Turque</em>, c’est un véritable tube du piano classique.Tout le monde
La Marche Turque, c’est un véritable tube du piano classique.Tout le monde la connaît. Beaucoup rêvent de la jouer et pratiquement tous les pianistes s’y essaient un jour. Mais ce qui est amusant, c’est qu’elle ne sonne jamais pareil d’un pianiste à l’autre : certains en font une démonstration de virtuosité, d’autres une pièce pleine d’esprit et de nuances.
Pour beaucoup, c’est un passage obligé, une façon de “briller au piano”. Mais pour moi, la vraie beauté de cette pièce, c’est sa mélodie vive et pétillante, son côté théâtral et joueur, sa joie simple. Et tout cela se goûte mieux quand on prend le temps d’écouter… pas besoin d’appuyer sur l’accélérateur.
La Marche turque ou Rondo alla Turca, est l’un des morceaux les plus célèbres de Mozart. Elle a traversé les siècles, au point de devenir presque un symbole du piano classique.
Ce morceau n’est pourtant que le troisième mouvement d’une œuvre plus large : la Sonate pour piano n°11 en la majeur (K.331). Mozart l’a probablement composée autour de 1783, à Vienne ou à Salzbourg, en même temps que deux autres sonates (K.330 et K.332), publiées peu après par l’éditeur Artaria.
Le style “à la turque”, très en vogue à l’époque, imitait les fanfares des janissaires ottomans (soldats d’élites), avec leurs leurs tambours, cymbales. Mais Mozart, fidèle à son génie, en fait une musique brillante, légère et surtout irrésistiblement joyeuse.
Et c’est justement ce petit bijou, interprété à toutes les vitesses et dans tous les styles possibles, qui m’a donné envie de comparer quelques versions célèbres… à ma manière.
Pour certains pianistes, la Marche Turque de Mozart est un terrain de course ou bien une belle occasion de faire le clown.
Pour d’autres, c’est une promenade tranquille.
Quand on écoute différentes interprétations, on peut se sentir surpris par les différents tempi choisis. Il y a de tout, du très lent au très rapide.
Et c’est ce contraste qui m’a donné envie d’écrire cet article de manière amusante.
J’ai eu envie de m’amuser à comparer quelques interprétations célèbres, simplement du plus lent au plus rapide.
Pas selon mes préférences, mais juste pour le plaisir d’écouter comment chaque tempo change le visage de la pièce.
Le plus lent ! On dirait presque un enfant qui découvre la pièce note par note.
Typiquement Gould !
Une promenade pleine de grâce et de lumière.
Toujours élégant, il joue avec une légèreté bien maîtrisée.
Vif sans être pressé pour Christian Zacharias.
Le juste milieu : pas de précipitation, pas d’ennui. L’équilibre mozartien.
Une version sobre et limpide, presque sans pédale.
Chez Yundi, tout est plus fluide : il garde la brillance, mais sans précipitation.
Là, on sent que Mozart a pris un double espresso ! Brendel garde le contrôle, mais la marche devient une petite course bien organisée.
Et là… on change de dimension. Le public éclate de rire : Lang Lang multiplie les mimiques tout en filant à un tempo effréné.
De Gould à Lang Lang, on passe d’une balade contemplative à une course contre le temps.
Mais ce qui me touche le plus, c’est quand la musique respire.
Quand on sent le sourire de Mozart dans chaque petite note.
Quand la légèreté n’est pas dans la vitesse, mais dans la souplesse et la joie.
Personnellement, je préfère qu’une note me touche plutôt qu’elle me dépasse à 300 km/h.
Alors oui, la Marche Turque peut être brillante, pétillante, étincelante…
Mais parfois, c’est dans la simplicité qu’elle retrouve sa magie.
Certains courent pour arriver au bout.
D’autres marchent pour profiter du chemin.
Et moi, je choisis la balade.
Parce qu’au fond, la musique n’a jamais été une question de vitesse.
C’est une question d’âme.
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