Consolations N°3 de Liszt : Un Voyage Émotionnel - Niveau 6

Quand nous pensons à Franz Liszt, nous avons tendance à associer sa musique à une virtuosité extravagante et à des dames évanouies. Cependant, il a composé une série de six pièces qu’il a appelées « Consolations » en raison de leur nature calme et réconfortante.

La consolation n°3 de Liszt est plutôt accessible, tout en étant classé niveau 6. L’aspect apaisant de cette composition provient de la tonalité de ré bémol majeur, complétée par une riche note de basse et des notes d’harmonie qui la font vibrer superbement. Cette musique a une qualité quasi spirituelle, comme si elle avait pour mission de consoler, tout comme on se fierait à une puissance supérieure pour se sentir en sécurité, protégé du mal. Liszt lui-même a quitté le monde public pour rejoindre un monastère en dehors de Rome en 1863, conférant à cette musique une aura de présage.

Au milieu du morceau, une section apporte une certaine souffrance pour amplifier le confort qui la suit. On demeure en fa mineur, puis on fait une transition vers le fa majeur, une transformation typique qui procure une sensation agréable. Ensuite, la mélodie se répète dans le registre inférieur, comme un écho terrestre après avoir atteint les cieux.

Vers la fin, Liszt insère une petite cadence, une accélération de la mélodie, qui reste toutefois très modérée, surtout en comparaison avec d’autres œuvres de Liszt, comme les « Liebestraum ». La composition se clôt tranquillement, revenant sur terre après un voyage céleste, symbolisant un beau lien entre ces deux sphères.

Il s’agit vraiment d’une sublime composition, pas trop ardue à exécuter à condition de pouvoir rendre la main gauche aussi à l’aise que le demande l’expression musicale.